A bouèr

[HS : ça se passe après que Amb' ait lancé la rumeur sur Rolex mais avant Fenir.]

Lorsque Ronald et moi étions ensemble, j'étais la première à vouloir garder notre relation secrete. Après bien deux années à regreter le fait d'avoir agit comme une demeurée, voilà qu'il m'était donné une deuxième chance. Une deuxième chance pour souffrir un peu plus? Peut-être. L'ironie du sort avait voulu que j'entame une nouvelle relation avec lui, dans laquelle il ne souhaitait pas que ça se sache, afin de garder les choses de façon "décontractées". Coup dur pour mon amour propre, mais je n'étais pas en position de me plaindre. Après tout ce que j'avais fait subir à son ego, on peut supposé que le karma m'avait ratrappé. Mais voilà : quelqu'un avait répendu cette rumeur selon la quelle nous étion ensemble. Ce quelqu'un ? Ambelline. Remi l'avait très vite découvert. Elle avait beau être son amie, je lui avais toujours trouvé ce petit quelque chose de suspect. Quelque chose de malsain, peut-être? Et voilà qu'elle faisait imploser mon couple avant même qu'il ait eu la chance d'avoir lieu.

Il fallait que je boive. Malheureusement, mes reserves habituelles d'alcolique avaient été vidées. Je m'étais donc rendue au seul endroit où l'on pouvait facilement se procurer de l'alcool en étant à peine majeur. (eh, 17 ans c'est la majorité chez les sorciers.). La tête de sanglier. Ils étaient peu regardant sur l'âge de leur clients, et encore moins sur leur provenance. La clientèle était constituée en majorité de vieux sorciers louches et le service y était rude, cependant, on y trouvait ce que l'on voulait sans trop de questions. Parfait pour quelqu'un qui n'avait guère envie de justifier sa présence.

Je commandais un whisky pur feu au moment où une voix familière se faisait entendre. Un frisson me parcourait l'échine. Ambelline. Une fois de plus, le karma avait eu raison de moi. Ses seize ans ne lui permettaient pas de se procurer de un verre digne de ce nom, même dans ce pub. Par reflexe, je faisais signe au barman de m'en commander un deuxième, avant de faire glisser le miens à la gryffondor. Une fois de plus : ils n'étaient pas regardants, et ce genre de magouilles n'étaient "pas de leur ressort". Aussi toxique soit-elle, je ne pouvais laisser une autre alcolique en galère.

made by LUMOS MAXIMA

A bouèr

J'avais remarqué la présence de la blonde au tempéremment intense - un qualificatif qui m'était apparu comme une évidence dès nos premières interactions -  au bar dès mon entrée dans cet établissement douteux. Jamais je n'aurai pu m'attendre à ce qu'elle ne remarque ma présence et encore moins à ce qu'elle fasse un geste si sympathique. J'acquiescia d'un merci gêné avant de cacher mon visage dans le breuvage fumant. Je m'étais déjà alcoolisée dans le passé mais la gorgée que je venais de prendre était si préssée que j'en avais oublié son goût piquant. Mais bien sûr je du retenir ma grimace et le relan d'air qui se bloqua dans ma gorge, histoire de garder un peu la face. Je ne savais pas vraiment si c'était une invitation à lui causer, et je sentais bien que ni elle ni moi n'en avions vraiment l'envie, mais je ne pouvais pas restée muette après cet effort.
- Chouette endroit.
Chouette endroit ? Chouette, vraiment ? Je m'en voulais déjà d'avoir engager cet échange que j'imaginais déjà très creux et embarassant. Je pouvais sentir ses yeux rouler sans même croiser son regard que j'évitais. Mais perdre la face ne me ressemblait pas. Je repris une gorgée et enchaîna, espérant avec ferveur que l'alcool m'aiderait à me décontracter.
- C'est la première fois que je viens à Pré-au-Lard, j'étais avec quelqu'un mais il est vite devenu collant.
Peut être trop d'informations, pour lesquelles elle ne portait aucun intérêt qui plus est, mais cela lui permettrait de rebondir sur quelque chose.




made by LUMOS MAXIMA

A bouèr

—Chouette endroit.

— Pour un ivrogne hors la loi, certainement. je marquais une pause avant de répondre, sans conviction, Je suppose donc qu'on a notre place ici. Haussement d'épaule.

Son attitude m'avait exaspéré au point où je n'étais même plus en colère contre elle. Simplement blasée. La partie de moi qui tentait de voir le bon côté de tout le monde me disait : "Peut-être que ce n'était pas mal intentionné de sa part de foutre la merde ! Donne lui une chance.". Puis mon intuition me disait "Tu le sens, qu'elle est mauvaise. Tu le sens". Tandis que ma conscience me rappelait que mes problèmes n'étaient pas externes, mais bien internes à ma relation avec Ronald. Il était le problème. J'étais le problème. Les rumeurs de notre relation n'en étaient qu'un élément déclancheur, et j'en avais pleinement conscience. Cela me foutait les boules. Nous n'avions pas évoluer en trois ans.  

Voilà qu'elle me racontait sa vie. Action typique de la personne génée qui tente de combler la conversation. Je riais intérieurement à l'idée d'imaginer cette manipulatrice embarassée. Ou bien était-ce encore l'un de ces stratagèmes ? Cela m'importait peu, finalement. J'étais venu ici dans l'éspoir de ne plus me poser de questions. Je buvais une gorgée de mon verre avant de lui répondre :

— Les Trois balais. Si tu veux rencontrer des gens respectables.

Pour une première balade à Pré-au-lard, la Tête de sanglier n'était pas le lieu le plus recommander dans les guides touristiques.

made by LUMOS MAXIMA

A bouèr

—C'est le genre de choses qu'ils auraient du servir à la dernière soirée.


— Sous la surveillance de Dumbledore et Rusard, nous j'insistais sur le nous, afin de lui faire comprendre que j'étais celle en charge de cette soirée ne pouvions nous permettre de servir officiellement ce genre de choses. Les invités semblaient pourtant ravis des boissons dissimulées dans les vestiaires.

Je me retenais de lui dire "mais j'oubliais : tu n'étais pas invitée." .Le sous-entendu, bien que subtil, était déjà bien présent. Si elle m'attaquait sur ma capacité à organiser des soirées, je pouvais bien m'attaquer à sa capacité
à s'incruster là où elle n'était pas la bienvenue. Elle semblait décidé à me taper sur les nerfs et ce, malgré mon absence d'animosité envers elle. A croire qu'elle aimait créer le conflit. Je n'avais plus aucun doute à ce propos maintenant : quelque chose ne tournait vraiment pas rond chez elle. Et pourtant. Qui étais-je pour juger de qui était normal ou non. Moi, la nana la plus paumée du monde dans chacune de ses relations? J'étais même incapable d'avouer à Ronald que cette situation ne me convenait pas, sous le simple pretexte que je flippais à l'idée de le perdre pour de bon.

Après une dernière gorgée d'alcool brulant, je commandais de nouveau. Deux verres, puisque la Gryffondor semblait vouloir me tenir compagnie pour la soirée. The perks of a rich pure blood family. Le siens étant vide, je faisais agilement glisser l'un des deux vers elle. Cela sonnait presque comme un challenge tacite, l'incitant à boire plus que de raison. Une part de moi souhaitait la voir se rendre assez malade pour être en position de faiblesse. L'autre part...voulait s'implement discuter et éviter tout conflits inutilement fatiguants.

made by LUMOS MAXIMA