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 You were there, everything'd be alright [ Alexis ]


Drago L. Malefoy
Drago L. Malefoy
Préfet Serpentard
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Pseudo : Sideris


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MessageSujet: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptySam 12 Mar - 16:22


   You were there,
everything would be alright

   Drago & Alexis
« Verse-moi l'ivresse. Réponds à ma tendresse. »

H
abillé d’un magnifique costume surmonté d’une longue cape noire, Drago descendit le grand escalier qui reliait l’entrée à l’étage des chambres. Il y trouva directement ses parents, prêts à partir.

« Drago, tu es prêt ? Nous y allons, » dit Lucius Malefoy.

Pour seule réponse, le jeune homme les rejoignit et hocha positivement la tête. Un dîner chez les Rosier les attendait. Un dîner de famille n’était pas de ce qu’il y avait de plus enthousiasmant et plaisant aux yeux de Drago, il aurait largement préféré assister à une réception professionnelle, le genre de soirée où il avait déjà eu la chance d’accompagner son père. Mais il se devait de faire bonne figure. Ce dîner illustrerait l’avenir que promettaient les relations crées entre les Malefoy, les Rosier et les Parkinson. Et surtout, en ce qui le concernait, sa relation avec Pansy Parkinson.

Ainsi, ils sortirent de leur immense demeure pour s’arrêter sur le pallier, laissant le manoir entre les mains de Dobby, leur elfe de maison. Dès lors, tout se passa très rapidement, comme étant un rituel quotidien, routinier, et c’était presque le cas si nous oublions le fait que Drago étudiait et logeait à l’école Poudlard tout au long de l’année. Narcissa Malefoy passa son bras autour de celui de son époux pour ensuite s’emparer de la main de son fils avec tendresse. Geste affectueux que le garçon tolérait seulement s’il agissait de sa mère. A peine eût-il le temps de serrer ses doigts autour des siens, qu’une force l’aspira. Son corps entier fut enveloppé dans un tourbillon de lumières et de couleurs qui allait à toute allure. Sensation étrange lorsque votre corps semble être compressé, écrasé par une force totalement inconnue, lorsque votre respiration se coupe violemment tant ce phénomène surnaturel est soudain. En seulement quelques millièmes de secondes, la famille Malefoy se retrouva face au manoir des Rosier et Drago put prendre une inspiration plus profonde qu’à l’ordinaire. Un craquement se fit entendre dans leur dos : les Parkinson venaient de les rejoindre. Ils se retournèrent tous afin de faire face à cette étrange famille recomposée, se saluant les uns après les autres. Le jeune sorcier salua d’abord aimablement Monsieur et Madame Parkinson. Il salua par la suite Alexander d’une poignée de main mais non sans une certaine distance et froideur. Drago ne rendit pas à son nouveau « beau-frère » le sourire plein de sous-entendus que ce dernier venait de lui adresser. Il restait encore une dernière personne, et là aussi, il devait faire bonne figure. Il s’éloigna d’Alexander et son regard se posa directement sur Pansy, sa petite-amie et fiancée. Il s’approcha lentement d’elle.

« Bonsoir Pansy. »

Il avait à peine prononcé ces mots mais il ne lui laissa pas le temps de répliquer. Une de ses mains se posa contre sa taille, son visage se pencha vers le sien puis il vint happer ses lèvres roses des siennes. Un baiser tendre mais furtif. Embrasser Pansy Parkinson n'était pas ce qu'il y avait de plus désagréable mais une fois qu’il rouvrit les yeux, ces derniers se tombèrent dans ceux de Pansy, beaucoup plus sombres que les siens. Ce qu’il parvenait à y lire aurait presque pu l’effrayer. En effet, il ne partageait pas le même enthousiasme, ni le même bonheur de la revoir. En tout cas, pas encore. Derrière eux une porte s’ouvrit. Evan Rosier avait dû entendre des voix traverser la porte de sa demeure.

« Bonsoir à tous. Je vous en prie, entrez. »

Instinctivement, Drago passa un bras autour des épaules de Pansy et la fit entrer avec lui dans le manoir qu’il connaissait très bien, où il avait déjà passé énormément de temps en dix-sept années. Encore deux nouvelles personnes à saluer, Monsieur et Madame Rosier, en l’occurrence. Mais Alexis n’était pas là et le grand blond le remarqua directement. Il ne posa cependant aucune question. Il n’en eut pas besoin.

« Drago, veux-tu bien aller voir où en est Alexis, le temps que j’installe tout le monde au salon ? »

Il approuva mais il devinait très bien qu’il ne s’agissait pas vraiment d’une question. Au fil du temps, il avait pu apprendre à observer Evan Rosier, et les confidences d’Alexis l’y avaient très bien aidé. L’homme avait l’air contrarié et plutôt mécontent. Si Alexis ne se dépêchait pas un peu plus, il lui passerait un savon. Drago osa un regard vers Pansy, chose qu’il regretta directement. Ce qu’il avait devant lui était un regard plein de reproches. Mais que pouvait-il bien y faire ? C’était à présent à elle de faire bonne figure. Il s’éloigna finalement d’elle et des autres pour monter un grand escalier. Le manoir était aussi beau et grand que le sien. Ce fut ensuite dans un long couloir que le bruit des talons de ses vernies noires résonna. Alexis devait être dans sa chambre et cette demeure n’avait presque plus aucun secret pour lui. La porte était fermée. Il toqua.
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Alexis P. Rosier
Alexis P. Rosier
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptySam 12 Mar - 19:44

Everything would be alright

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.


Serviette de bain et tequila. Apocalypse totale. Mon anxiété dû à l'approche de cette soirée m'avait clouée au lit jusqu'à la dernière minute. Et maintenant, voilà que je courais dans tout les sens afin de rattraper mon retard. A peine sortit de la douche, j'avais déjà déterré une vielle bouteille de tequila de sa cachette secrète, (Un trou dans le parquet, que Drago et moi avions fait plus petits en jouant avec le "kit d'alchimiste junior". Nous avions ensuite changé la disposition des meubles pour le cacher sous mon lit. Maman pense toujours que nous jouions aux designers d'intérieur ce jour là.) buvant quelques gorgées tandis que je cherchais des fringues dans ma valise à peine défaite. Hop, je prenais la première robe noire qui passait, pour la poser sur le rebord d'une chaise. Un peu courte, mais ça ferait l'affaire si je l'agrémentais d'un petit gilet et de collants. Toc toc toc. Bordel de merde. Ils étaient arrivés, et voilà qu'on frappait à la porte de ma chambre. Je cachais rapidement la bouteille derrière mon bureau avant d'aller ouvrir, prête à recevoir les foudres de mes parents. Mais non. Soupire de soulagement, c'était Drago.
 
— Vite, entre et tiens, bois ça pendant que j'm'habille.  

Je claquais la porte derrière lui, puis lui filais la bouteille d'alcool avant de  retourner à ma course contre la montre. Et ce, sans me soucier le moins du monde de ma tenue légère. Il avait déjà vu pire. Supposons. Courant à moitié à travers la pièce, j'attrapais mes fringues pour aller les passer derrière le paravent, laissant ainsi tomber ma serviette de bain à mes pieds.

— Je sais pas si je vais pouvoir supporter l'hypocrisie de mon père toute la soirée.  lui confiais-je en enfilant mes sous-vêtements.

Parce que oui. Papa Rosier pouvait se montrer comme meilleur paternel du monde lors des repas de famille. Mais dès que la foule tournait le dos, il en faisait de même et pouf, il ne restait plus aucune trace du meilleur papa du monde.

Je m'attaquais à la robe, puis aux collants. Collants qui gagnèrent la bataille face à mon équilibre désastreux et me forcèrent à aller m'asseoir sur la chaise de ma coiffeuse pour les mettre. Si j'allais à ce rythme là, je ne serais prête qu'une fois le dîner terminé. Il était temps de déployer chacune des forces qui étaient à ma disposition. C'est à dire, la deuxième paire de main présente dans cette pièce.

— Par pitié, occupe toi de mes ch'veux. 

Un coup de brosse suffisait amplement, rien de bien sorcier. (Enfin, si, pour le coup. Puisqu'on en est. Des sorciers. Ha-ha.) J'avais confiance dans les capacités et le bon goût de Drago. Plus ou moins. Pendant ce temps, je me maquillais légèrement histoire d'être un tant soit peu présentable. Mascara et rouge à lèvres. Mission accomplie.

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Drago L. Malefoy
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyLun 2 Mai - 19:31


   You were there,
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   Drago & Alexis
« Verse-moi l'ivresse. Réponds à ma tendresse. »


D
rago n’eut pas à attendre longtemps, il entendit un fracas à travers la porte puis Alexis vint lui ouvrir. Ce n’est qu’alors lorsqu’elle l’invita à entrer et lorsqu’elle s’éloigna vers son bureau après avoir refermé la porte derrière lui, qu’il remarqua la tenue légère de son amie. Sa simple serviette qui épousait ses courbes en laissait presque autant découvrir qu’elle n’en dissimulait. De longues jambes fines et pâles, une clavicule très visible mais séduisante.

« Vite, entre et tiens, bois ça pendant que j'm'habille, » lui dit-elle en lui mettant une bouteille entre les mains qu’elle venait de sortir de sa cachette, avant de se précipiter derrière son paravent, ses vêtements sous le bras.

Téquila. Il reconnaissait bien là Alexis. Il ne s’agissait pas d’un alcool qu’il affectionnait particulièrement mais il en aurait besoin. Deux ou trois gorgées ne lui ferait aucun mal. Quoi qu’il ne connaissait pas vraiment sa tolérance à l’alcool, il n’avait pas le luxe de boire très souvent et ce n’était pas une chose que son père autorisait, malgré ses dix-sept ans. Ainsi, il amena prudemment le goulot à ses lèvres et but une gorgée de cette boisson forte qui coula chaudement dans sa gorge quelque peu serrée par les événements qui l’attendaient.

« Je sais pas si je vais pouvoir supporter l'hypocrisie de mon père toute la soirée. »

C’était une bien piètre préoccupation aux yeux du garçon. Son propre père ne s’était jamais gêné pour le remettre à sa place, pour un oui ou pour un non, en privé ou en public. Lucius Malefoy n’était pas le genre d’homme à jouer les hypocrites, qu’il fut agi de sa famille, de collègues au Ministère ou de simples connaissances et même inconnus. Non, il n’y avait pas plus direct que Monsieur Malefoy et peu lui importait que ses paroles fussent blessantes. Drago s’était presque habitué aux fréquentes remarques de son père à son égard et il savait très bien que cette soirée-là n’échapperait pas à la règle. Cependant, ce n’est pas ce qui inquiétait le plus le blond. Ses soucis s’appelaient Pansy Parkinson. Il devrait se forcer, il devait toujours se forcer. Il devrait, bien plus encore qu’à l’ordinaire, calculer ses faits et ses propos dans le but de satisfaire son père, sa mère, Pansy et les parents de cette dernière. Les satisfaire tous. Il ne pouvait pas tout briser, briser tous leurs espoirs sous prétexte d’une amourette avec une jeune fille avec qui il s’entendait autrefois si bien.

« Je ne sais pas si je vais pouvoir supporter les remarques et les regards insistants de Pansy toute la soirée. Dragochou, » répliqua-t-il, laissant planer du bout de ses lèvres ce surnom idiot, avant de boire une nouvelle gorgée de téquila, celle-ci beaucoup plus grande que la précédente, sans hésiter une seule seconde.

Pansy. Dragochou. Pansy avait bien changé et il ne comprenait pas. Peut-être les choses seraient différentes si elle ne lui rappelait pas à chaque fois qu’il n’avait rien choisis de tout cela, à travers son amour pour lui, à travers son indifférence envers elle. Il y avait encore quelques temps, leur relation caressait l’ambiguïté, une époque où le fait d’aller un peu plus loin avec elle ne l’aurait aucunement dérangé. Mais il n’en voyait plus aucun charme maintenant qu’il y était contraint, maintenant qu’il voyait ses yeux pétiller et ses lèvres s’étirer à chaque fois qu’elle le voyait. Maintenant qu’elle n’était tout simplement plus la même. Une nouvelle dose alcoolisée parfuma sa langue, son palet pour finalement venir se mêler à son sang pur, qui l’était en l’occurrence de moins en moins.

La tornade blonde le coupa de ses pensées, sautillant jusqu’à sa chaise à cause de ses collants qui n’en faisaient qu’à leur tête, ou parce que Alexis n’était pas très douée ou tout simplement en retard. Cela n’étonnait guère Drago. Il n’y avait qu’Alexis Rosier pour oser être en retard à ce genre d’occasion importante.

« Par pitié, occupe-toi de mes ch'veux. »

Le jeune sorcier leva les yeux au ciel. Voilà maintenant qu’il devait s’improviser coiffeur, à son plus grand désespoir. Ne pouvait-elle pas se débrouiller toute seule ? Après tout, ce n’était que des cheveux. N’aurait-elle pas dû, plutôt, s’efforcer d’être à l’heure ? Il n’était pas venu pour cela mais il savait très bien que si elle ne se dépêchait pas, son père la réprimanderait. S’ils mettaient trop de temps, Drago le serait également. Il s’approcha d’elle abandonnant la bouteille de téquila sur la surface de sa coiffeuse, près de son amie. S’emparant de sa brosse, il commença à démêler la cascade d’or d’Alexis.

« Tu as mal choisis ton jour pour être en retard, » dit-il froidement en fronçant les sourcils avant de lui adresser, dans le miroir, un regard plein de reproches.

Alexis avait l’habitude de se coiffer d’une petite mèche lui barrant une petite partie de son front alors le garçon choisis de lui dessiner soigneusement une raie au milieu. Finalement, il ramena l’ensemble de sa chevelure par-dessus l’une de ses épaules frêles pour qu’ils puissent tomber harmonieusement sur sa poitrine et laisser découvrir son cou fin. Il laissa la brosse devant la jeune fille maintenant également maquillée et ses mains se posèrent à peine sur ses épaules alors qu’il inspecta son reflet. « Tu es parfaite, » commença-t-il. Ceci aurait pu être pris pour compliment. Certes, Drago trouvait qu’Alexis était une très jolie fille, chose qu’il n’admettrait jamais directement – et cela lui ferait bien trop plaisir –, mais c’était tout autre chose. Elle comme lui, se devaient d’être parfaits, et surtout ce soir-là. « Mais il faut y aller maintenant, » reprit-il quelques secondes ensuite. A ses mots, il s’éloigna et ses pas le ramenèrent à la porte qu’il ouvrit.

« Je n’ai pas que ça à faire. Ton père s’impatientait déjà. Je dois aller jouer les petits-amis parfaits aux côtés de Pansy. Alors dépêche-toi. »
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Alexis P. Rosier
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyMer 22 Juin - 10:26

Family dinner

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.

Tandis que Drago me démélait les cheveux, j'essuyais ses reproches cinglantes concernant mon retard.  Mal choisis mon jour? C'est drôle, je pensais justement qu'il ne pourrait pas y avoir  meilleur jour que celui ci. Timing parfait s'il était question de me mettre les trois familles à dos.

— Tu es parfaite, .
— J'éspère bien.

Je ne souriais pas. Être parfait était une obligation chez nous, et cette soit-disant perfection ne se basait que sur les clichés de la "haute société des sorciers". Il n'y avait alors, pour moi, rien de naturel ou de plaisant à l'atteindre. Je n'avais simplement pas le choix.

—  Je dois aller jouer les petits-amis parfaits aux côtés de Pansy. Alors dépêche-toi.  
— Tu m'as l'air bien pressé de la retrouver. répondais-je pleine de sous-entendus, avant d'ouvrir un tiroir pour sortir un paquet de petites pastilles Prend ça avant de descendre, faudrait pas qu'elle s’aperçoive que tu bois pour mieux supporter sa présence.

Je lui en filais une, et en prenais une autre moi-même que je mettais immédiatement dans ma bouche. Ces trucs là étaient magique, littéralement. Cela te débarrassait de n'importe quelle haleine indésirable dans l'immédiat, qu'il s'agisse d'une odeur de clope, d'alcool, ou bien même de bouffe trop persistante.  C'est donc complètement parée pour affronter l'adversité que nous sortions de ma chambre. Une fois en bas, je n'échappais pas aux remontrances de mon père, aux salutations polies des invités, et encore moins au regard appuyé d'Alexander sur mon décolleté.  J'avais très vite compris qu'il faisait  ce genre de chose dans le seul but de m'agacer. Je ne lui avais donc prêté aucune attention, préférant me mettre à table comme le suggérait ma mère.

— Tout le monde est assis, bien ! commençait-elle souriante, comme si rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de réunir les personnes les plus hypocrites de la société magique dans cette piète.   Brony, remplis donc nos verres.

Et voici que s'activait notre petite elfe de maison, heureuse de servir notre petite famille au complet. Je n'avais jamais compris pourquoi les elfes de maisons prenaient tant de plaisir à obéir aux ordres de sorciers prétentieux, tandis que leurs pouvoirs surpassaient de loin les notres. Peut-être aurais-je dû suivre un peu plus les cours d'histoire de la magie. Ou bien était-ce un sujet de soin aux créatures magiques? Mon géniteur avait lui aussi dû sécher pas mal de cette matière au vu de la manière dont il traitait Brony. Un coup de pied par ci, une insulte par là, et la petite qui ne se plaignait jamais. A les traiter ainsi, je ne serais pas étonnée que les elfes de maison se rebellent un jour et nous déclare la guerre. Nous serions dans de beau draps. Mais pour l'instant, Brony se contentait de servir les verres que l'on lui tendait. Et c'était donc sans aucune gène que j'approchais le miens sous le regard réprobateur de ma mère.

— Voyons mère, nous ne sommes plus des enfants. disais-je en me forçant à faire paraître une maturité exemplaire.

Alexander était, sans surprise, le premier à tendre son verre après moi. Mme Parkinson (Deuxième du nom, ou "l'usurpatrice", comme j'aimais la nommée) l'avait laissé faire sans même broncher, ce qui obligeait alors ma génitrice a faire de même. Tant mieux. Il allait me falloir bien plus d'alcool que ces quelques shots de téquila pour survivre au repas.

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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptySam 3 Sep - 19:18


   You were there,
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« Verse-moi l'ivresse. Réponds à ma tendresse. »


D
rago était prêt à quitter la chambre de son amie mais malheureusement pour lui et à son plus grand désespoir elle ne semblait pas le voir de cet œil, elle semblait même avoir choisi de faire perdurer son absence qui devait se faire très nettement ressentir dans le salon. Il imagina la tension comme étant à son comble à l’étage inférieur et, bizarrement ou non, cette image lui retira toute envie de sortir de cette pièce. Le grand blond se retourna alors pour faire face à Alexis.

« Tu m'as l'air bien pressé de la retrouver. »

Il ne sut pas vraiment comment interpréter ses paroles. Était-ce de la moquerie ou insinuait-elle qu’il était réellement impatient de retrouver sa chère et tendre ? Il fronça les sourcils tout en retroussant son nez fin, d’un air assez mécontent et amer.

« Tu m’excuseras mais j’ai un honneur à défendre. Et tu ferais bien d’en faire autant d’ailleurs, rétorqua-t-il en l’observant fouiller dans un tiroir.
- Prends ça avant de descendre, faudrait pas qu'elle s’aperçoive que tu bois pour mieux supporter sa présence, » reprit Alexis.

A ces mots, cette dernière posa quelque chose dans sa main, qu’il avait tendue par reflex, sans pourtant savoir de quoi il s’agissait. Lorsque les doigts fins de son amie s’éloignèrent il put découvrir contre sa propre paume une petite pilule. Il amena cette dernière, coincée entre son pouce et son index, en face de son visage dans le but de l’examiner un temps, toujours les sourcils froncés – moue qui lui était propre. Ses explications lui suffirent et ni une ni deux, il posa la petite gélule sur sa langue. Ce fut à ce moment précis qu’une tornade blonde défila sous ses yeux entrouverts. Décidément, elle serait toujours aussi imprévisible. Elle, qui se faisait attendre il y avait encore quelques minutes.

Il sortit à son tour de la pièce et ferma la porte de la chambre derrière lui en disant : « Si tu crois que mon père me laissera boire de l’alcool, tu te trompes. » Et marchant derrière elle, il suivit la petite robe noire et la cascade dorée qui se balançait dans son dos tout au long du long couloir pour finalement descendre l’escalier et rejoindre le salon. Evan Rosier ne se priva pas de lancer quelques regards mécontents à sa fille alors que quelques remarques s’ensuivirent également. Après ce petit spectacle des plus désobligeants, Alexis et Drago purent prendre place à leur tour, soit sur un fauteuil soit sur un des grands sofas en cuir. Drago, lui, s’installa sur l’un de ces derniers aux côtés de Pansy qui lui avait bien évidemment gardé une place. L’elfe de maison avait bien fait son travail puisque trônaient déjà sur la table plusieurs boissons : jus de citrouille, hydromel, whisky Pur Feu et beaucoup d’autres choses encore.

« Tout le monde est assis ? Bien. Brony, remplis donc nos verres, » ordonna la mère d'Alexis à son elfe de maison.

Sans surprise, en tout cas pour Drago, Alexis fut la première à réclamer et n’échappa pas au regard sévère de sa mère. Alexander tendit à son tour son verre, puis Pansy fit de même. A son plus grand étonnement. Drago ne regardait pas la scène qui se déroulait autour de lui. Il préférait garder le regard baissé, fixé sur l’elfe de maison qui s’activait à sa tâche. Il ne regardait pas mais imaginait très bien tous ces regards, ces silences et non-dits. Il pouvait sentir l’irritation de chacun prendre de l’ampleur à chaque fait et à chaque geste. Drago n’avait tout simplement pas envie d’être là.

Sans qu’il n’eût pourtant demandé quoi que ce soit, l’elfe lui tendit un verre de wisky Pur Feu. Drago se pencha et le lui prit, sans un sourire, sans un merci, et risqua un regard vers son père. Lorsque ses yeux tombèrent dans les siens, il trouva les réprimandes et les regards assassins des autres parents bien moins durs, bien moins intimidants. Il pouvait traduire : « Je te préviens Drago, c'est la première et dernière fois. » Il fut d’ailleurs étonné qu’il restât silencieux. Se renfonçant dans le dossier du canapé, il sentait les regards, il sentait Pansy s’agiter à côté de lui. Il put d'ailleurs aussi sentir ses cheveux bruns lui caresser la joue et, du coin de l’œil, il la vit boire une gorgée alors que tout le monde n’était pas encore servi.

« À notre nouvelle famille et... aux deux autres ! »

Ce fut de trop. Il lui prit la main, d’abord pour jouer le petit couple parfait – comme si tout n’était pas déjà tombé à l’eau – mais aussi pour tenter de la calmer. Geste dont il n'avait pas l'habitude d'avoir envers qui que ce soit mais si sentir sa présence, sentir sa main dans la sienne, pouvait empêcher Pansy de les ridiculiser davantage, il n’hésiterait pas une seule seconde. Il redressa son visage et le tourna lentement vers elle tout en serrant ses doigts dans les siens.

« Calme-toi, je t'en prie, » siffla-t-il discrètement entre ses dents d'un ton dur et suppliant.

Suite à l'intervention déplacée de Pansy plus personne ne prononça un seul mot et un long silence s'installa durant lequel Brony fit apparaître quelques amuse-bouches et commença à faire le service. Drago pria pour que leurs parents débutent, contre à chaque repas ou réception, de longues conversations à propos du Ministère de la Magie. Ce qui ne devrait plus trop tarder.

« Alors Pansy, comment va votre couple, avec Drago ? osa demander Mme Rosier pour ainsi briser le silence. J'espère que tout se passe bien au moins de ce côté. »

Bien évidemment, Mme Rosier n'était pas encore au courant de grand-chose quant au couple qu'ils formaient. Sous-entendus ou non, Drago était désespéré et soulagé à la fois. Désespéré que les sujets de conversations se tournent vers les jeunes couples récemment formés plutôt que sur les affaires du Ministère – ce qui n'était pourtant pas bien étonnant au vu de ce repas de famille. Mais il était tout aussi soulagé qu'elle ne lui eût pas posé cette question à lui.
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Alexis P. Rosier
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyLun 26 Sep - 17:08

Family dinner

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.


—  À notre nouvelle famille et... aux deux autres !

A la remarque de Pansy, je ne pouvais m'empêcher de sourire discrètement, presque fière d'elle. D'ailleurs, j'étais apparemment la seule à apprécier la Sassy-Pansy, au vu du froid que cela venait de jeter et de la réaction de Drago pour la calmer. Et c'est alors que ma mère, grand génie du tact qu'elle était, posait LA question. Je m'attendais sérieusement à ce que la brunette en rajoute une couche, mais non. Elle se contentait simplement de mentir en affirmant que tout allait bien, à croire que le contact avec son fiancé avait une réelle influence sur elle. Meh. Pas étonnant, étant donné sa canardise envers lui.

Le reste du dîner se déroulait sans encombre et c'en était à mourir d'ennuis. Les adultes tenaient les conversations les plus insipides jamais entendues, et nous, progéniture, nous ouvrions la bouche uniquement lorsque une question nous était directement adressée. Sûrement de peur de faire encore quelques vagues. Heureusement. Heureusement que j'avais bu avant ce foutu repas ! Et pendant, en fait. Je pouvais dire merci à Drago et ses discrets sortilèges de remplissages. L'alcool m'était finalement montée à la tête, et faire comme si de rien n'était m'amusait presque. Mon sens de l'observation, déjà bien développer, semblait même être un peu plus aiguisé avec l'alcool. Je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer les regards appuyés qu'Alexander lancait à Pansy. Alors, pour m'occuper, je leur imaginais des histoires d'amour stupides, interdits entre "frère et soeur". "I ship it", me disais-je alors que tous les détails de leur couple semblait s'être réglé dans ma tête. Si je réussissais à les foutre ensemble ces deux-là,  cela arrangerait probablement tout le monde.

Et voilà que je m'ennuyais à nouveau. Nous étions arrivés à la partie la plus terrible du repas, c'est-à-dire la pause interminable entre la fin du plat et arrivé du dessert. Je n'allais pas pouvoir survivre à ça, je devais m'échapper. Et pour ça, j'avais déjà un plan. M'assurant que personne ne me portait attention, je donnais un petit coup discret dans le pied de Drago, assis en face de moi, afin de lui faire lever le regard vers moi. Une fois la mission accomplie, je bougeais silencieusement les lèvres de façon à former les mots "je me casse" avant de montrer les escaliers menant jusqu'à ma chambre du coin de l'oeil. Il trouvera bien une façon de me rejoindre si l'envie lui prenait de s'échapper à son tour. Un simple "je vais voir comment elle va" devrait suffire. Après tout, mes parents avaient toujours eu une certaine l'appréciation du fils Malefoy. A vrai dire, je soupçonnais même mon géniteur de regretter qu'il ne soit pas son fils, au vu du respect qu'il lui porte. Quant à ma mère, elle s'était simplement prise d'affection pour lui après toutes ses années passées ensemble. Il était certain que si elle devait envoyer quelqu'un pour veiller sur ma personne? ce ne serait n'y Pansy, qu'elle connaît à peine, ni Alexander dont elle semble se méfier un peu. Au moins une chose sur laquelle elle avait raison, bien que Papa Rosier ne lui ai jamais demandé son avis sur la question en me fiançant à cet idiot.

Ainsi je mettais mon plan à exécution, arborant mon air le plus innocent possible. Presque aussi fragile qu'un agneau.

— Mère, vous aviez raison. Je suis peut-être encore trop jeune pour l'alcool, je ne me sens pas très bien. Me donneriez-vous la permission d'aller m'allonger quelques instants ?

Je ne me souvenais même pas quand était la dernière fois que j'avais formulé une phrase aussi longue. Si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais résumé tout ça à "je monte dans ma chambre. Pompette." Malheureusement je devais y mettre les formes si je ne voulais pas passer pour une sauvage. Et surtout, si je voulais obtenir son accord. C'était aisé avec elle. Il n'y avait qu'à lui donner raison, gonfler son ego, pour que son semblant d'autorité ne se relâche. Ce qui ne fonctionnait guère avec mon impitoyable géniteur.

—  Tu devrais plutôt assumer la responsabilité de tes actes et rester ici.
—  Evan, tu vois bien que ce n'est qu'une enfant et qu'elle a appris sa leçon. Tu peux y aller Alexis, mais reviens vite.

— Merci. Si vous voulez bien m'excuser.

Je voyais déjà le sourire moqueur d'Alexander se dessiner sur ses lèvres. Evidemment. Tout mes camarades ici présents savaient pertinemment qu'elle fêtarde j'étais. Le mensonge devait leur paraître gros comme une maison, mais cela m'importait peu. Je ne pouvais plus supporter leurs manières plus longtemps. Ainsi, je me levais poliment de table pour rejoindre ma chambre.

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Drago L. Malefoy
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyMer 2 Nov - 18:56


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« Verse-moi l'ivresse. Réponds à ma tendresse. »


A
lors que Mme Rosier posa la question qu’il ne fallait pas, Pansy y répondit comme si tout allait dans le meilleur des mondes dans leur couple. Au plus grand étonnement de Drago, elle utilisa les mots adéquats pour les définir, en en dévoilant un minimum sans pourtant partir ni trop loin ni dans la niaiserie. Sa réponse avait été parfaite, à l’image de ce qu’elle s’efforçait de renvoyer d’elle-même au quotidien. Mais ce qui ravit d’autant plus le grand blond était le fait que Mme Rosier ne sembla pas souhaiter poursuivre davantage ce sujet de conversation. Il savait pourtant très bien qu’il serait remit plusieurs fois sur le tapis au cours de la soirée. Cela ne l’empêcherait pas de profiter de ces quelques moments de tranquillité avant que la gêne et l’embarras ne refassent surface.

Quelques instants plus tard, la maîtresse de maison les invita à se lever et à gagner plutôt la table de la salle à manger afin de débuter le repas. Tous la suivirent, leur verre à la main et s’installèrent à leur place attitrée. Drago se retrouva alors assis entre son père et sa petite-amie, et face à son amie d’enfance. La belle argenterie avait été sortie. Les couverts, les verres et les autres objets assortis scintillaient et se démarquaient de la magnifique nappe blanche et noire. Après tout, c’était typique des Sang-Pur, exhiber leurs biens et, ainsi, leur fortune. Les Sang-Pur aimaient être riches, aimaient par-dessus tout le montrer encore et encore, aimaient exprimer le fait qu’ils sortaient du lot alors que, pourtant, ils se ressemblaient tellement. Les Sang-Pur aimaient briller. Et rien ni personne, encore moins un simple repas de famille, ne pourrait changer cela. La longue table était épurée, finement décorée. On aurait pu croire que les Rosier recevaient ce soir-là des personnes de la haute société, le Ministre de la Magie lui-même.

Après que Narcissa Malefoy eût terminé ses éloges auprès de Mme Rosier en ce qui concernait la présentation de la table, l’elfe de maison fit apparaitre par magie un plat, ou plutôt une entrée, devant chaque convive. Ainsi le repas pu débuter mais les discussions longues et ennuyeuses également. Drago n’aimait pas ce genre de soirée familiale – et il lui sembla qu’il s’agissait de sa toute première – préférant de loin les réceptions rassemblant des personnes travaillant au Ministère de la Magie ou qui étaient tout simplement importantes. Il aimait être au centre de l’attention mais pas de cette façon. Il n’aimait pas non plus lorsque Pansy lui prenait la main ou se collait à lui afin d’afficher tout son bonheur et tout son amour pour lui, que ce fusse vrai, que ce fusse faux, lorsque qu’une question à propos du couple Malefoy-Parkinson était posée. Le grand blond se sentait comme étouffé, coincé entre son père austère et une petite-amie envahissante. Il n’osait plus faire aucun geste, hormis celui d’amener sa fourchette soit à son assiette soit à sa bouche. Tendu, il n’osait plus regarder nulle part autre que devant lui et il était d’ailleurs ravi que ce soit Alexis qui fut installée en face de lui. En parlant de la jeune fille, Drago savait très bien qu’elle comptait faire durer la soirée et la terminer comme elle l’avait commencée : grâce à l’alcool. Alors, dès qu’il en avait l’occasion, il sortait sa baguette magique qu’il cachait sous la table et faisait un petit mouvement de poignet afin de produire un charme de Remplissage informulé. Pour rester le plus discret possible, il attendait à chaque fois que la blonde eût pris son verre en main pour l’amener à ses lèvres et qu’elle eût bu un petit peu plus de la moitié de son verre, pour le remplir, mais, bien entendu, pas entièrement. Il leur suffisait d’un simple regard pour se comprendre. Il faisait alors de même pour lui lorsqu’il avait lui aussi son verre dans la main, mais moins souvent qu’il le faisait pour son amie. Se resservir en alcool était déjà honteux de sa part, il ne devait pas en abuser. Seulement trois ou quatre fois mais le whisky Pur Feu lui monta pourtant rapidement à la tête.

De délicieux plats se succédèrent et les conversations s’orientèrent rapidement sur les affaires du Ministère parfois même sur les étranges signes envoyés par le Seigneur des Ténèbres, ou non, mais ce dernier sujet était toute fois évité pour ne pas jeter de froid et parce que, dans le fond, ils étaient tous effrayés. Lorsqu’Evan Rosier et Lucius Malefoy discutaient de leur travail respectif, Drago ne pouvait s’empêcher de boire les paroles de son père tout en l’observant de temps en temps. Cette fascination envers son paternel avait toujours été mais était accentuée par l’alcool que le jeune sorcier avait bu. Cela ne l’empêchait pas de se dire qu’il était fier que Lucius Malefoy fusse son père et qu’il souhaitait en arriver à un avenir semblable au sien, à une influence et un pouvoir qui le faisaient rêver. Alors que son regard était fixé sur son assiette, perdu dans ses pensées, ces dernières furent interrompues par quelque chose cognant son genou. Au vu de la situation, il en aurait presque grogné mais relevant lentement son visage, ses yeux tombèrent sur ceux d’Alexis, puis sur ses lèvres. Drago plissa les yeux, il ne comprit pas vraiment les mots muets de la blonde mais il était presque sûr d’avoir deviné ses intentions lorsqu’elle dirigea son regard vers le grand escalier et elles furent confirmées lorsqu’elle prit la parole.

« Mère, vous aviez raison. Je suis peut-être encore trop jeune pour l'alcool, je ne me sens pas très bien. Me donneriez-vous la permission d'aller m'allonger quelques instants ?
- Tu devrais plutôt assumer la responsabilité de tes actes et rester ici.
- Evan, tu vois bien que ce n'est qu'une enfant et qu'elle a appris sa leçon. Tu peux y aller Alexis, mais reviens vite.
- Merci. Si vous voulez bien m'excuser. »

Drago suivit le brève échange et le léger désaccord en silence. Les fois où Alexis parlait aussi correctement était très rares, il se permit de sourire sournoisement et de se moquer d’elle intérieurement. Cela ne lui allait vraiment pas, ne lui ressemblait pas. Il la suivit du regard alors qu’elle se leva, sortit de table et quitta la pièce. Devait-il la suivre ? En avait-il vraiment envie ? Ou plutôt, pouvait-il vraiment se le permettre ? Il était certain que son amie l’attendait à l’étage. Bien que l’alcool faisant effet, bien que les discussions à propos du Ministère l’intéressait, bien qu’écouter son père lui plaisait, bien que passant le temps grâce à ses propres pensées, il devait avouer que ce dîner était tout ce qu’il y avait de plus long. S’il pouvait se le permettre était une autre histoire. Ce serait sûrement mal vu par ses parents et pourtant bien attentionné pour les parents d’Alexis. Cela faisait déjà quelques minutes qu’elle était partie et il s’empara de son verre qu’il termina une bonne fois pour toutes d’un seul coup alors que le boire en deux gorgées aurait été préférable. La gorgée de trop, dégoûté par cet alcool, il inspira et expira longuement et pris enfin la parole.

« M’autoriseriez-vous à sortir de table, s’il vous plait ? J’aimerais m’assurer qu’Alexis aille bien et faire quelque chose pour elle si jamais cela est en mon pouvoir, dit-il en marquant une petite pause. Puis-je ?
- Bien évidemment Drago. Je pense que tu es le plus à même d’aider et de consoler Alexis si cela ne va pas, répondit Mme Rosier alors qu’il attendait surtout une réponse de son père qui hocha la tête lorsqu’il osa un regard en sa direction.
- Merci, Père. Je ne serai pas long. Nous reviendrons dans quelques minutes. Veuillez m'excuser. »

A ces mots, il sortit de table et se dirigea vers le grand escalier de marbre qu’Alexis venait d’emprunter. Sa démarche d’ordinaire lente et élancée l’était à cet instant d’autant plus. Gravissant les marches, il se rendit compte que les murs autour de lui tournaient quelques peu. Il n’aurait pas dû boire, il n’en avait pas l’habitude. Mais cela était chose faite. Son état déclencha alors un certain énervement. Pour cause, il n’aimait pas l’effet que l’alcool avait sur lui, il en avait aussi assez de ce dîner interminable et blâmait Alexis d’avoir disparue. Il traversa le long couloir et s’arrêta devant la porte de la chambre de la blonde. Par principe, il toqua et attendit une réponse pour entrer dans la pièce. Elle était étendue sur son lit, faignant d’être malade mais semblant finalement soulagée de le découvrir lui à la place de n’importe qui d’autre. Grosse erreur de sa part, pourtant. Le grand blond ferma la porte derrière lui tout en fronçant les sourcils et serrant la mâchoire. Il se tourna et s’avança lentement vers elle.

« Étais-tu vraiment obligée de faire cela ? siffla-t-il entre ses dents, son regard planté sur la concernée et son ton augmentant ensuite d’un volume. Te sentais-tu vraiment obligée de faire cela ce soir ? Ne pouvais-tu pas t’en empêcher ? »

Drago avait l’alcool mauvais, si devenir plus odieux qu’il ne l’était d’ordinaire était possible...
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Alexis P. Rosier
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyLun 7 Nov - 22:15

Family dinner

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.


Le répit. Je savais bien que je ne pourrais pas rester dans ma chambre indéfiniment,  qu'il fallait que je redescende au plus vite pour faire acte de présence. Mais quand même, quel soulagement de me retrouver loin de toute cette hypocrisie ne serait-ce que quelques minutes. Je n'en pouvais plus de ces discours interminables à propos de toutes ces choses dénuées d'intérêt. Le ministre de la magie, le temps qu'il fera demain, dans quelle boutique hors de prix avons-nous acheter cette nappe... ces conneries me dépassaient complètement. Je n'étais même pas certaine que qui que ce soit s'appréciait réellement autour de cette foutue table. Moi-même, hormis cette étrange complicité que je partageais avec Drago, je ne considérais les autres qu'avec froideur. Mes parents y compris, malgré l'affection portée à ma mère.

Avant de m'étaler dans mon lit, j'en avais profité pour repoudrer mon nez. Tout le visage en fait, mais l'expression veux que l'on ne parle que du pif. Mes joues rosées par l'alcool dénotaient bien trop avec la pâleur des individus présents dans cette baraque. A croire que tout le monde ici souffrait d'anémie, excepté peut-être mon géniteur. C'est alors que je jouais distraitement avec ma baguette magique que l'on toquait à la porte. Rapidement, je la cachais sous mon oreiller, histoire qu'aucun de mes vieux ne me trouve en train de m'amuser après avoir feint la maladie. Soulagement, c'était Drago. Je quittais alors mon état factice de personne souffrante pour me redresser, souriant bêtement sous les effets de l'alcool. J'étais contente de voir un ami, et cela pouvait clairement se lire sur mon visage.

—  Te sentais-tu vraiment obligée de faire cela ce soir ? Ne pouvais-tu pas t’en empêcher ?

Et hop. Le peu d'émotions qui pouvaient -pour une fois- transparaître se faisaient la malle, laissant place à ce masque blasé que j'avais l'habitude de porter. Ça m'allait mieux de toute façon, de tirer la tronche. Comme ça au moins, Drago ne verrait pas à quel point je pouvais haïr lorsqu'il m'engueulait. A me prendre de haut de cette manière, il me donnait toujours l'impression d'être une énorme sous-merde. Je n'avais déjà pas une très grande estime de moi-même, ce genre d'attitude n'aidait pas. Fort heureusement, je ne me démontais jamais pour autant, et répliquais toujours de plus belle.

— Y aurait pas eu meilleur soir que ce soir. Je m'faisais chier comme un strangulot mort.  

D'un geste flegmatique, je tirais ma baguette de sous l'oreiller pour la pointer vers la commode, à l'autre bout de la pièce. Accio informulé. Aussitôt, mon paquet de baguette au réglisse filait jusque dans ma main. J'en proposais une à Drago, avant de piocher moi-même dedans. Je n'avais pas faim, loin de là, mais je ressentais tout de même le besoin de grignoter quelque chose. Histoire de m'occuper.

— Et puis, eh, je t'ai forcé à rien. Mais tu t'es pas fait prier pour me suivre. déclarais-je froidement, avant de reprendre avec un brin de moquerie dans la voix, A croire que le grand Drago Malefoy s'est laissé influencé par le charme de la terrible Mlle. Rosier.

Je plantais mes crocs dans la friandise et mastiquais sans bruit. Je n'avais jamais supporter les mangeurs bruyants, ces individus dont les bruits de bouche pleine de salive me répugnait au plus profond de mon être. Ew.

— T'en fais pas. On redescend dans 5min. Je serais la gamine qui tient pas l'alcool et toi, mon sauveur. Tes parents seront fiers de toi, puisque ça t'inquiètes autant.

De toute façon, tout avait été pensé avant même que je ne me retire de table. Élaborer des plans tout pourris pour manipuler les gens, c'était plus ou moins ma passion dans la vie. Si cela pouvait faire paraître Drago à son avantage devant cette stupide assemblée, c'était tout bénef'. Personnellement, cela faisait un moment que j'avais cessé de me soucier de ce que ces gens pensaient de moi. Je continuais à me tenir correctement pour ne pas embarrasser qui que ce soit, mais s'il fallait prendre le rôle de la nana irresponsable pour se divertir un peu, je ne me faisais pas prier. A force, au lieu de m'engueuler, il devrait savoir que tout ce que je fais est généralement réfléchis. Généralement. Il m'arrivait parfois de dérailler, mais dans la plupart des cas, je trouvais comment arranger la situation après avoir merdé.

En vérité, j'avais beau me foutre continuellement sur la gueule avec Drago, je passais mon temps à essayer de le protéger. Comme cette fois, où je n'avais pas voulu le laisser perdre au club de duel. Je savais à quel point sa réputation était importante pour lui, et je n'arrivais tout simplement pas à ne pas l'aider. Sûrement mon côté Poufsouffle qui prenait le dessus. Le pire dans tout ça, c'était qu'il ne le remarquait pas vraiment. Quoi que, tant mieux. S'il le remarquait, je m'en prendrais sûrement encore plus dans la tronche pour avoir "blessé sa fierté". Parce que monsieur n'a pas besoin d'aide, monsieur est grand et monsieur peut très bien se débrouiller tout seul pour que son papa soit fier de lui.

Oh, alcool. J'étais clairement partie très loin dans mes pensées. Si loin que cela faisait un moment que je suçotais le reste de ma baguette réglisse en fixant Drago, sans même m'en être rendu compte. Je secouais alors un peu la tête pour regarder n'importe où ailleurs, gênée.

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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyLun 3 Avr - 1:04


   You were there,
everything would be alright

   Drago & Alexis
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SONG


D
ès qu’il fut entré dans la pièce, Drago avait très bien remarqué le sourire et le regard d’Alexis, alors qu’elle s’était rendue compte qu’il ne s’agissait que de lui. Il l’avait remarqué mais avait choisi de ne pas en tenir compte. Il ne fallut que quelques petites secondes à la jeune fille pour que son visage ne se décompose. A quoi s’attendait-elle ? Il savait très bien qu’elle était différente de lui, qu’elle n’avait jamais accordé beaucoup d’importance à tout ce qui touchait à sa famille de Sang-Pur mais son comportement allait encore tout gâcher. Elle savait pourtant que, même s’il ne s’agissait que d’un repas de famille, cela restait important pour leurs parents respectifs, pour lui-même même s’il avait beau dire le contraire et reniait sa relation avec Pansy.

« Y aurait pas eu meilleur soir que ce soir. Je m'faisais chier comme un strangulot mort, » répliqua-t-elle.

Alexis avait toujours mot à tout. Parfois, cela lui plaisait mais la plupart du temps son sens de la répartie avait le don de le mettre hors de lui. Il s’efforçait sans cesse d’être à la hauteur, d’être au-dessus de tout, de tenir tête à tous et elle croyait pourtant que c’était une petite blonde comme elle, cette minuscule chose plus fragile qu’il n’y paraissait qui allait le faire descendre de son piédestal. Même Alexis, qui était très douée pour le remettre à sa place, n’y parviendrait pas. Drago s’avança un peu plus dans la chambre, se rapprochant ainsi du lit et de la blonde.

« Non Alexis, tu n’avais pas le droit de faire cela ce soir, » répondit-il simplement aussi froidement qu’elle.

L’attention du jeune sorcier fut attirée par un objet volant qu’il ne parvenait à identifier. Etait-il en train de rêver ? Etait-ce l’alcool qui lui procurait d’étranges hallucinations ? Combien de verres avait-il bu ? Il ne s’en souvenait plus mais sa tête lui tournait alors qu’il avait fixé cet objet un peu trop longtemps, alors qu’il se rendit finalement compte qu’il ne s’agissait que d’un pauvre paquet de friandises. Il serra les dents, il était beaucoup trop distrait, ses pensées le menaient beaucoup trop loin, ce qui l’irritait d’autant plus et ce qui, pour il ne savait quelle raison, lui donna l'envie de boire encore un peu, une nouvelle fois. Mais tout ce qui lui fut proposé était une baguette de réglisse qu’il ne prit pas. La fin du dîner les attendait un étage plus bas.

« Et puis, eh, je t'ai forcé à rien. Mais tu t'es pas fait prier pour me suivre. A croire que le grand Drago Malefoy s'est laissé influencer par le charme de la terrible Mlle Rosier.
- En effet, mais il fallait bien que quelqu’un rattrape la stupidité de tes actes, commença-t-il encore une fois sur un ton de reproche puis il lâcha un petit rire hautain et ironique. Tu rêves, ma pauvre. Rien ni personne ne m’influence, pas même ton charme. Tss, ton charme… N’importe quoi. »

Seulement quelques secondes défilèrent pour qu’Alexis ajoute, encore une fois et comme toujours, son petit grain de sel.

« T’en fais pas. On redescend dans cinq minutes. Je serai la gamine qui tient pas l’alcool et toi, mon sauveur. Tes parents seront fiers de toi, puisque ça t’inquiète tant.
- Oui, eh bien, tu devrais en faire autant, faire honneur à ta famille, répondit-il en croisant les bras, l’air sévère. Je sais à quel point tu considères si peu tes parents, les autres, à quel point tu ME considères si peu. Je suis là mais je ne suis pas tes parents, et tu devrais faire un effort. »

Il soupira discrètement, exaspéré de lui-même, agacé d’entendre ses mots s’entrechoquer maladroitement à chaque fois qu’il prenait la parole. Agacé par ce goût désagréable dans sa bouche, par son corps tanguant quelque peu lorsqu’il tentait de changer de position. Pour dire vrai, il se laisserait bien tomber sur l’épais matelas à ses côtés s’il s’écoutait. Mais il préférait toiser méchamment Alexis. Se remémorant avec effort ses derniers propos, il se rendit compte que lui-même ne savait vraiment pourquoi il était encore là. Normalement, il l’aurait déjà méprisée, l’aurait déjà enfoncée, lui et ses acolytes, tous les jours un peu plus bas sous terre, simplement pour se moquer, pour jouer, parce qu’elle n’était pas comme lui, comme eux. Simplement par pure méchanceté, parce qu’il en avait envie et en avait décidé ainsi. Mais Alexis était Alexis. Ils se connaissaient depuis longtemps à présent, forcés à se côtoyer depuis leur enfance à cause de leurs parents qui ne leur avait pas demandé leur avis. Ils avaient toujours été liés et le seraient sans doute toujours, irrémédiablement, après tant d’années. Même s’il savait qu’il suffisait d’un rien pour briser une relation amicale, une relation amoureuse. Depuis toujours, ils alternaient entre conflits puérils et pourtant dévastateurs, et discussions sérieuses sans réelle profondeur. Alexis était de Sang-Pur, Alexis appartenait à la maison Serpentard et pourtant Alexis était différente, elle n’était pas comme lui. Et ses amis non plus, n’étaient pas comme lui. Ses amis qu’il méprisait tant. Ses abrutis d’amis avec qui elle semblait toutefois préférer passer du temps. Par quoi et de quelle façon étaient-ils liés ? Il se le demandait encore après tout ce temps.

Son charme… Bien évidemment, elle en avait. Elle en avait énormément même, et il n’avait jamais pensé le contraire. Mais cela, il ne lui dirait jamais. Elle l’était d’autant plus aussi finement maquillée, vêtue de cette robe de haute couture. Jamais il n’avait vu en elle une quelconque disgrâce mais jamais non plus il ne s’était surpris à penser à elle de cette façon. Il se rendit d’ailleurs compte que cela faisait déjà quelques minutes qu’un lourd silence était tombé, que leur regard s’étaient ancrés l’un à l’autre, les pupilles de Drago alternant entre celles d’Alexis et le bâtonnet sucré prisonnier de ses lèvres rouges. Elle secoua la tête – visiblement, elle aussi s’était perdue dans ses pensées – avant de le fuir du regard. Il fronça les sourcils. Ils n’allaient pas rester là éternellement. Il s’avança alors un peu plus du grand lit aux draps soyeux et de son amie, et ce non sans que ses jambes ne menacent de céder sous le poids de son corps, sous la force de l’alcool. Il tendit finalement son bras, sa main, en direction d’Alexis pendant que son regard clair la fixait, à présent quelque peu apaisé, dont la dureté et l’insistance demeuraient cependant.

« Il est temps d’y aller maintenant, Alexis, » reprit-il d’une voix à demi audible et quelque peu rauque, le silence ayant été beaucoup trop persistant, l’amertume de l’alcool lui ayant irrité la gorge.
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Alexis P. Rosier
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyLun 3 Avr - 14:41

Family dinner

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.


— Je sais à quel point tu considères si peu tes parents, les autres, à quel point tu ME considères si peu. Je suis là mais je ne suis pas tes parents, et tu devrais faire un effort.  

Parler de la "stupidité de mes actes" alors que je me contrôlais parfaitement en publique malgré l'alcool était une chose. Bien que je n'appréciais pas une telle accusation sans fondement, j'm'en foutais. Mais dire que moi, Alexis P. Rosier, n'avait aucune considération pour lui en était une autre. Savoir qu'il pouvait penser une telle connerie était accablant, blessant, décevant, énervant, et plein d'autre choses qui se terminaient par "ant". Je n'avais pas la moindre idée d'où est-ce qu'il était parti chercher un truc pareil. Certainement pas dans le même univers que moi, en tout cas. Si je n'étais pas aussi triste d'entendre ça, j'aurais probablement roulé des yeux d'exaspération. Finalement, je m'étais contenté de me taire, soufflée par la stupidité de ses paroles. Je n'avais plus rien à dire, de toute façon.

Le silence s'était installé. L'un comme l'autre semblait bien trop absorbé par de profondes pensés pour le briser. Par de profondes pensées, ou par des yeux clairs. Allez savoir. Le silence ne nous avait jamais gêné, d'aussi loin que remontaient mes souvenirs. Au contraire, je l'appréciais. Peut-être parce qu'il s'agissait d'un des rares moments où nous ne nous balancions pas de vacheries à la tronche. Nous étions proches au point de pouvoir communiquer sans mots, tandis que, paradoxalement, chacune de nos conversations dans la langue de Shakespeare étaient comparables à marcher sur des couteaux. Eux-même disposés sur une corde tendue à 23908 mètres du sol.  Et c'était un euphémisme.

J'avais abandonné ma baguette réglisse en la reposant sur l'emballage, lui même sur la table de chevet. Plus d'appétit. Quoi que je n'en avais pas eu beaucoup, ces derniers temps. Jessie avait peut-être glissé quelques coupe-faim dans les médocs qu'il me refourguait. Mystère. D'habitude, j'étais plutôt réceptive à l'atmosphère. Celle que dégage les gens, j'entend. Pourtant, à ce moment précis, j'étais perdue. Mon incompréhension était tel que mes sourcils se fronçaient sans même y avoir été invité, l'espace d'un instant. Je sentais qu'une ambiance étrange s'était installée, mais je ne parvenais pas à mettre le doigt sur ce qui pouvait en être la raison. Ce, peu importe à quel point j'analysais la situation. J'en venais donc à la conclusion que j'affabulais certainement. Le savant mélange d'alcool et médicaments n'aidant pas.

— Il est temps d’y aller maintenant, Alexis.

Drago était encore là. Il s'était même approché, et voilà qu'il me tendait le bras. Toujours aussi paumée, mon regard passait de son visage à sa main avant de comprendre. Que je le suive en bas. C'était ce qu'il voulait. Hésitation. Je n'avais aucune envie de redescendre. D'un autre côté, je ne voulais pas le privé de ce ô combien merveilleux repas. J'avais été assez égoïste pour la journée. C'était donc pleins de réticence que mes doigts rejoignaient les siens. Peau douce. Moins froide que ce que j'imaginais. Un contact des plus étranges, pour nous qui n'avions pas pour habitude de se toucher. Cela semblait pourtant naturel, dans l'instant. L'alcool désinhibe, disait-on.  L'alcool fait aussi tourner la tête. A tel point que je perdais l'équilibre en me levant du lit. Plutôt que de m'écraser sur le sol, je m'accrochais rapidement à ce que je pouvais. Dans le cas présent, à Drago. Alors que je reprenais vaguement mes esprits, je réalisais dans quelle position inconfortable je me trouvais. Nos corps collés l'un à l'autre, une main contre son torse, la deuxième toujours dans la sienne, mon visage à quelques centimètres du siens. Je comprenais finalement qu'elle était cette atmosphère inconnue. Oh. Depuis quand notre relation était-elle devenue aussi ambiguë?!  Mon regard, qui s'était planté dans le siens, reflétait certainement cette question.

— Pardon. je m'excusais dans un souffle quasi inaudible. Je m'étais comme figée, n'osant plus bouger de peur de de me casser la gueule à nouveau. A moins que ce soit juste la seule excuse que j'avais en stock, et que je voulais simplement rester là.

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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyMar 18 Avr - 17:01


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SONG


A
lors que j’avais déblatéré tout un tas de choses dans l’unique but d’énerver et de faire réagir Rosier, je me rendis rapidement compte que plus jamais aucune réponse ne suivit mes propres propos. Est-elle vexée ? Tu es trop susceptible, Rosier. D’habitude, ça m’enchante quand elle est vexée, ça m’enchante quand j’ai le dernier mot, quand je me sens plus fort qu’elle. Mais en l’instant, et pour une raison inconnue, j’aurais voulu qu’elle poursuive cette conversation. Qu’ai-je donc encore dit, au point de lui fermer définitivement son clapet ? Je ne m’en souviens même plus. Pourquoi est-ce que je ne m’en souviens plus ? Ô, alcool. J’en ai assez, j’ai seulement envie de rentrer au manoir. Loin de Pansy, loin d’Alexis, loin de tous. Loin de cette chambre, aussi, où plane une étrange atmosphère qui commence peu à peu à m’oppresser. J’en ai assez, de l’instabilité de mon corps, de l’incertitude de ma voix, des doutes de mes pensées, de l’exhibition de mes mots. Tout est flou, plus rien n’est clair. La situation, la conversation. Et toi non plus, Alexis. Je ne te comprends plus. Je ne t’ai jamais comprise. Te comprendrais-je d’ailleurs un jour ?

Elle émet un geste, elle range sa petite baguette de réglisse et je suis ses faits et gestes du regard. Je cherche le sien. Arrête de m’éviter, Alexis. Arrête, tu vas finir par réellement m’énerver. Arrête, tu ne peux pas, je suis là, je l’ai toujours été. Nous sommes là, dans cette pièce et je resterai là jusqu’à ce que tu te décides à me suivre. Tu ne peux plus m’éviter. Quoi que j’aie pu dire, elle sait que j’ai raison, elle le sait très bien. J’ai toujours raison. Elle ne semble pourtant pas vouloir lever son regard sur moi. Il va bien falloir que je provoque une réaction alors je lui tends la main en l’invitant à redescendre à la salle à manger. Elle daigne enfin lever son visage vers le mien. Son regard fait une promenade, ne comprenant pas, il est perdu. On aurait dit une enfant, effrayée, impressionnée. Oui, je veux que tu me suives, Alexis. Je parviens à capturer ses yeux, me rendant compte que les miens sont vitreux, mes paupières sont un peu lourdes. Je ne supporte plus le poids de mon corps, de rester debout. Je pensais que le pire était passé mais je ne me serais absolument pas douté que l’alcool puisse me monter à la tête une nouvelle fois alors que je me trouve déjà dans un piteux état. Je me sens faible, je ne contrôle plus rien, je déteste ça. Honte.

Le contact de sa paume contre la mienne m’électrifie, comme un sortilège qui m’aurait traversé le corps. Mes doigts se referment sur sa main chaude, rassurante, comme celle de Mère. Douce. Mais étrange. Nouvelle. Ma main tire sur la sienne, l’aidant à se relever, à venir à moi mais… Que fais-tu ? Tu vacilles un instant et ma main entoure ton poignet, comme pour te retenir, dont la main vient s’écraser sur mon torse au même moment, ton corps venant s’arrêter contre le mien.

« Bah alors Rosier, ai-je commencé dans ta chute... on ne tient plus sur ses jambes ? je reprends mais seulement en un murmure me rendant compte à quel point nous sommes subitement proches l’un de l’autre.

Mon regard voilé, incertain, plonge, se noie, dans l’océan de tes iris. Tu t’excuses mais tu restes là. Ton maquillage est parti à cause du repas mais a laissé une teinte rougeâtre à tes lèvres, mon regard faisant des allers-retours entre tes yeux et ces dernières, entre lesquelles était lovée une petite baguette il y a encore quelques minutes. Je me demande quel goût elles ont, maintenant. Mais je ne dois pas, je ne peux pas. Mais c’est sans compter ma respiration quelque peu saccadée par la surprise, par le peu de place que tu me laisses, par une étrange sensation qui se répand dans mon corps. Mon visage est comme attiré par le tien, comme si c’est la seule chose à faire, mais je ne réfléchis plus. L’alcool, ton visage. Tu sembles aussi perdue que moi, je le lis dans tes yeux, mais je lis quelque chose d’autre aussi, je crois. Mon visage s’approche très lentement du tien par une force inconnue. L’envie ? Mes yeux toisent les tiens, cherchant un signe, une invitation, ou même un refus. Mais tu ne comprends pas. Mes yeux sont entrouverts, mes lèvres reprennent leur course lente, finissent par effleurer les tiennes. Je m’arrête. Un signe ? Ma respiration devient un peu plus laborieuse et je me sens emmené par une étrange vague. Je ferme les yeux et pose mes lèvres sur les tiennes. Elles ont l’air douces mais je reste ainsi, attendant une réaction de leur part.
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Alexis P. Rosier
Alexis P. Rosier
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyMar 13 Juin - 0:52

Family dinner



Et en un instant, c'était tout notre monde qui changeait. Mon joli petit univers se barrait littéralement en couille. Son contrôle m'échappait et je ne pouvais rien y faire. Un peu comme le savon qui tombe dans la douche, pour ensuite nous glisser des doigts chaque fois que l'on tente de le ramasser. Peu importe à quel point j'essayais, il n'en résultait toujours que le chaos. C'était moi qui le provoquait. Moi et moi seul. Pas le destin, pas les autres, pas la fatalité. Juste moi. Parce que quoi que je puisse en penser, je semblais apprécier foutre la merde dans ma misérable et ennuyeuse existence. Alors voilà. Drago est là. Tout près. Plus près qu'il ne l'a jamais été. Je peine à respirer tant ce qui va se passer m'angoisse. Mais je ne fais rien pour l'arrêter. A quoi bon. J'en ai envie de toute façon. Ses lèvres effleurent les miennes. Un frisson. L'alcool altère mes pensées. Je semble oublier cette étrange amitié instaurée entre nous depuis longtemps. Froide, ponctuée de nombreux désaccords. Je me perd simplement dans le moment. Il n'y a plus rien de froid entre nous. Je lui rend son baiser, d'abord timidement. C'est presque comme se jeter du haut d'une falaise. Une fois qu'on a sauté, impossible de faire marche arrière. Je détache mes lèvres des siennes, un instant seulement. Assez longtemps pour laisser à l'un de nous une chance de s'enfuir. Mais l'un comme l'autre, on reste plantés là. Mon regard se pose sur sa bouche. Adieu baiser timide. Mes doigts glissent de son torse jusque dans sa nuque, tandis que l'étreinte de nos corps se ressert. Je l'embrasse à nouveau. Avec bien plus d'assurance, cette fois ci. Bien plus d'envie, aussi. Instinctivement, ma main libre attrape le pan de sa chemise pour l'attirer vers le lit.

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Drago L. Malefoy
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyLun 17 Juil - 17:54


   You were there,
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M
es lèvres effleurent les tiennes, mon souffle s’écrase sur ces dernières. Je reste immobile, dans l’attente d’une réponse. Tes lèvres répondent finalement en un baiser et je ne réfléchis plus, ne suis plus assez conscient de quoi que ce soit pour savoir si je suis surpris ou non. Je laisse échapper un soupir de contentement que je n’aurais pu retenir et je prolonge le baiser. Mes lèvres découvrent les tiennes, doucement, lentement, comme hésitantes, incertaines, comme si elles craignent un danger. Tes lèvres sont interdites mais je ne peux me résoudre à m’en détacher. L’alcool fait encore effet mais je peux soudain sentir une chaleur plus soutenue, plus agréable, m’envahir. Mais tu brises finalement cet échange. Je n’émets aucun geste, mes paupières restent closes, mes lèvres entrouvertes. Elles ont soudainement froid, se sentent nues, en manque de quelque chose. Je peux sentir tes mains parcourir mon torse se mouvant plus rapidement qu’à la normale sous les battements affolés de mon cœur. Le contact de tes doigts dans ma nuque m’arrache un frisson alors que ta bouche, plus demandeuse, se repose sur la mienne. Cette fois-ci, c’est à moi d’y répondre. Je prolonge ce nouveau baiser toujours avec lenteur, mais avec plus de chaleur et d’intensité encore. Pendant ce temps, une de mes mains se pose au creux de ta taille fine ; l’autre, se faufile au creux de ta nuque, dans le désordre de tes cheveux pour finalement arrêter sa course à l’arrière de ta tête, comme pour t’empêcher de partir, comme pour garder coûte que coûte notre proximité. Ma tête tourne, du moins, c’est ce que je devine, ne voulant pas ouvrir les yeux pour m’en assurer. Puis je te sens reculer, je ne bouge pas, resserrant l’emprise de mes mains, mais tes doigts tirent sur ma chemise m’intimant à te suivre. Et c’est à partir de ce moment précis que tout dérape, prend une nouvelle tournure et un nouveau sens. Je ne pourrais décrire les nouvelles sensations qui s’immiscent en moi. Une chose était sûre, je ne voulais pas que tu t’arrêtes, je voulais que ton corps reste près du mien. Alors, tout en t’embrassant, je m’efforce à ce que ton corps ne quitte pas le mien pendant que je te suis vers ton lit. Tu t’y assieds, je me baisse – en l’instant, je ne connais pas vraiment ma position, bien trop concentré sur tes propres mouvements. Lentement, je t’y allonge avec douceur et je viens te rejoindre, m’installant entre tes jambes, retrouvant ta chaleur corporelle que j’avais perdu seulement quelques millisecondes. Le baiser, tes mains, ton corps sous le mien, ta poitrine se soulevant au rythme de ta respiration aussi précipitée que la mienne… Tout est d’un extrême délice. Mais cet échange si étrange m’amène à me demander qui tu es vraiment. S’il s’agit réellement de toi. Mon envie augmente considérablement, peu importe qui tu es, cela me plait et j’en veux tellement plus, ce baiser illicite, nouveau, inopiné tranchant inévitablement sur mes habituelles traditions, chasteté et solitude. Ma langue s’autorise une caresse sur ta lèvre inférieure – elle a le goût de l’alcool et de la réglisse – et continue finalement sa course pour rejoindre la tienne tandis que mes doigts longs et fins viennent se poser sur toute la largeur de ton gorge. Ma main posée sur ta taille se laisse glisser sur ta hanche, me rendant compte que, dans nos mouvements, ta robe courte s’était quelque peu soulevée. Mes doigts libres passèrent sous celle-ci, simplement pour caresser ton ventre de leur extrémité. Ils caressent ton flanc et rejoignent le bas de ton dos. Seulement, ils y trouvent quelque chose faisant contraste avec la douceur de ta peau, quelque chose de beaucoup plus rêche. Curieux, ils poursuivent leur inspection sur ce qui semble être des lignes rugueuses.
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Alexis P. Rosier
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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyJeu 17 Aoû - 14:01

Family dinner



Du laisser-aller, c'était le mot. Comme si nous avions toujours retenu cette chose en nous et que, accidentellement, nous relâchions notre vigilance pour lui laisser libre cours. Etait-ce là la signification de notre distance habituelle ? Un moyen de ne pas céder? C'était tordu, mais ça nous ressemblait bien. Pour sûr, ce qui se passait dans cette chambre devrait rester dans cette chambre à tout jamais. Mais pour l'instant, plus rien n'existait autour de nous. Le diner, la famille, les bonnes manières de sang-pur. Disparues. "Plus rien n'existait", du moins, jusqu'à la piqûre de rappel. Du bout des doigts, Drago parcourait ce souvenir douloureux. Celui que j'oubliais dans les shots de tequila et la prise de calmants. Instantanément, mon souffle se coupait, mes muscles se tendaient. Paralysée par une panique sans nom. Quoi que. Elle en avait un, de nom. Greyback. Je me souvenais encore parfaitement du trajet de ses griffes lacérants ma peau. Le même que dessinait à présent Drago avec douceur, contrastant parfaitement de l'origine des traces qu'il suivait. Violence, bestialité. Un loup affamé. Mes souvenirs s'étaient ravivés. La brutalité de la scène dont j'avais fait partie me revenait clairement. Son souffle rauque. Puis le miens, étouffé par sa main qui m'empêchait d'hurler. Le clair de lune à demi-pleine, éclairant assez son visage pour y déceler les traits du prédateur, malgré sa forme humaine. Le bruit de mes vêtements arrachés. L'odeur mêlée de fauve et de sang. Mon sang. Et sans doute celui des précédentes proies qu'il n'avait pas épargné. La douleur, cinglante. Je sursautais, me redressant assez soudainement pour bousculer Drago au passage. Drago. Il n'y avait que lui ici. Pas de Greyback. J'étais en sécurité, mais mon pouls ne se calmait pas pour autant.  « Pardon. Désolé. » Sur ces excuses confuses, je replaçais correctement ma robe en me dirigeant vers l'un des tiroirs de ma commode. Deux cachetons et une gorgée de Teq' pour faire passer. Finalement, je me laissais tomber bêtement sur la chaise de ma coiffeuse, les yeux rivés sur mes mains tremblantes. Bordel. Drago n'avait certainement pas compris ce revirement de situation des plus brutals. Hormis me répendre en excuse pour avoir mis un terme à un moment plutôt cool, je ne savais pas quoi lui dire. "Eh, j'ai paniqué à cause d'un psychopathe qui m'a agressé !", c'était pas ouf comme explication. Il fallait pourtant bien que je dise quelque chose. « J'avais pas prévue que, enfin, j'avais oublié les... » Cicatrices. Mais je n'étais pas foutue de le prononcer à voix haute. Et puisque rien de ce que je disais n'était intelligible, je préférais la fermer.


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MessageSujet: Re: You were there, everything'd be alright [ Alexis ]    You were there, everything'd be alright [ Alexis ]  EmptyMer 20 Sep - 20:29


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N
os lèvres encore scellées, nos corps encore enlacés, j'avais pourtant la très nette impression que l'instant venait d'être brisé sans que nous le voulions vraiment. Alors que tu n'émettais plus aucune réaction depuis quelques secondes, je pouvais sentir ton corps trembler sous le mien. Cela aurait pu être dû à l'envie et au désir soudain qui nous avaient rapproché mais je savais pertinemment que c'était tout autre tandis que nos baisers perdaient peu à peu en hâte et en intensité. De mon côté, et ce malgré mon esprit toujours embrouillé par l'alcool, je devinais de mes doigts que ces tracés dessinés sur ta peau n'avaient rien de normaux et me faisaient penser à des blessures pas tout à fait cicatrisées.

Alors que je profitais un dernier instant du doux contact de ses lèvres, je fus subitement projeté, rejeté, bien trop loin de son corps. Atterrissant sur le lit à quelques centimètres d'elle, je ne compris pas tout de suite ce qu'il se passait. Je me redressai en m'appuyant sur mes avant-bras et je vis Alexis faire de même pour rabaisser sa robe sur ses cuisses mais j'eus tout de même le temps d'entrapercevoir ce qui ressemblait à des griffures.

« Pardon. Désolée, » dit-elle sans me laisser le temps d'exprimer une quelconque réaction.

Puis elle se leva pour se diriger vers sa commode. Encore sonné, je ne pris pas la peine de la suivre du regard. Il semblerait que mes dernières caresses nous aient tous deux ramené à la réalité, ce qui n'était pas plus mal en y repensant. En silence et l'air grave, je me décidai à me lever à mon tour afin de quitter ce lit que je ne regarderait sans doute plus jamais de la même façon.

« J'avais pas prévu que... Enfin, j'avais oublié les... » reprit-elle derechef en bégayant comme pour m'enfoncer encore davantage.

Encore une fois, je ne répondis pas. J'avais comme perdu l'usage de la parole. Qu'aurais-je de toute façon pu dire ? Et puis, j'étais bien trop perdu dans mes pensées par la même occasion. Dans tous les cas, les choses étaient faites, tout était terminé ; le message était passé et il était à présent temps de regagner l'étage inférieur. Sans mot dire, je m'avançai, ouvrit la porte et sortit de la pièce en prenant soin de fermer derrière moi. Mais je m'arrêtai en plein milieu du couloir, tête baissée, point serré. A peine le contact venait-il d'être brisé, à peine venais-je de la quitter... J'étais en colère et surtout je regrettais déjà ce qui venait de se produire. Les regrets, ce n'était pas dans mes habitudes d'en ressentir. Ce n'était pourtant pas le seul nouveau sentiment, la seule nouvelle sensation que j'avais éprouvé pour la première fois cette nuit-là. Mais je m'en voulais. Malgré moi, je m'en voulais d'avoir dérapé et c'était un bien faible mot. Je n'étais pas le seul, j'en voulais aussi à Alexis. Elle ne m'avait pas arrêté, elle avait même poursuivit pour finalement me repousser. Mais peut-être cherchais-je des excuses. Non. Et ses blessures... Je n'avais pas les idées claires et il fallait que je m'en aille. Je n'aurais jamais dû boire, elle n'aurait jamais dû me faire boire... Et pourtant, paradoxalement, j'aurais souhaité encore une petite goûte d'alcool si cela était en mesure de me faire oublier la scène qui se répétais encore et encore dans ma tête, qui me faisait encore plus mal que lorsque j'avais pénétré cette chambre. De ma manche, j'essuyai mes lèvres devenues sans nul doute rouges avec dégoût et fureur.

Quelques instants plus tard je m'étais réinstallé à table avec le reste de la famille en expliquant qu'Alexis était sur le point de refaire son apparition. Je ne prononçai plus aucun mot du reste du repas. Mes yeux restèrent baissés sur mon assiette dans laquelle était disposé un magnifique et appétissant dessert auquel j'avais à peine touché. Mon visage était baissé, honteux, mais surtout parce qu'en face de moi se tenait Alexis et, pire en encore, parce que près de moi était installé Père.
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