N

os pas, notre passage, tapageurs, nos rires sonores. Cette bonne humeur ne signifiait rien, ou en tout cas rien particulièrement. A part peut-être parce que j’étais sur le point d’assister à l’un de mes cours favoris. Ma bande d’amis et moi descendions l’escalier menant vers les cachots. Non pas pour rejoindre notre salle commune mais la salle de potion. Pendant ce temps, hilares, nous relations les répliques épiques du professeur Rogue prononcées durant son dernier cours à l’égard de quelques Gryffondor, sans prendre la peine d’être discrets ou de vérifier si les concernés se ne trouvaient en fait pas juste derrière nous. Le professeur n’était pas encore arrivé mais nous entrâmes tout de même dans la salle de classe et j’allai m’installer à ma place habituelle, heureux d’en arriver à cette heure de cours. J’avais toujours aimé les potions, j’avais toujours trouvé, depuis ma première rentrée à Poudlard, qu’il s’agissait d’un domaine fascinant. Et alors que mes pas avaient frôlé le sol de cette salle pour la première fois, le professeur Rogue aussi m’avait tout de suite fasciné, sans que je ne sache réellement pourquoi. Son talent en matière de potions, ses entrées théâtrales alors qu’il dégageait aussi une très forte présence ? Mais, en plus de cela, personne n’osait défier son autorité et son regard froid et haineux. Il était également très doué en matière de potions. Mais ce que j’avais toujours préféré chez lui, était ses remarques cinglantes. C’est sur ces pensées, espérant qu’il décide de martyriser au moins un Gryffondor, Potter de préférence, que je sortis mes affaires.

C’est à ce moment que je vis sa longue cape noire virevolter dans la pièce. Mais mon sourire disparut progressivement lorsque je commençai à lire le titre qui fut rédigé par une main invisible sur le tableau tout en écoutant les explications du professeur. Si j’avais toujours aimé et excellé en Potions, c’est justement dans le but en confectionner. Le sujet, basé sur Nicolas Flamel, la Pierre philosophale et l’élixir de longue vie, pourrait pourtant être un minimum intéressant si Rogue pouvait nous apporter de nouvelles connaissances, ce dont je ne doutais pas une seule seconde. Rogue avait l’air aussi enchanté que nous et c’est pour cette raison que je me dis que le cours serait peut-être plus amusant que prévu. Ainsi, je sortis un rouleau de parchemin, mon encrier et ma plume.

« Nous allons étudier Nicolas Flamel que vous connaissez tous, du moins je l'espère. Nous allons nous intéresser à ses travaux sur la Pierre philosophale qui l'ont mené à confectionner l'élixir de longue vie. Mais avant toute chose et puisqu'on m'oblige à faire de ce cours, un cours participatif, qui peut me dire qui est Nicolas Flamel ? »

Dans un coin de la salle, je vis du coin de l’œil une main se lever précipitamment. Je n’eus pas besoin de regarder pour deviner qu’il s’agissait de Granger. Je levai les yeux aux ciels. Une autre main se leva, celle de Rosier cette fois-ci. Maintenant et depuis quelques jours, alors que mon regard se posait à peine sur elle comme à l’instant, je pouvais sentir un électrochoc parcourir mon corps. Je détournai rapidement les yeux, préférant diriger mon attention sur le professeur Rogue, attendant la suite. A qui s’adresserait-il ? A qui irait la parole ? Personnellement, je n’étais pas beaucoup du genre à participer, même dans cette matière et ce n’est pas ce jour-là que je comptais le faire.