Sujet: Fenrir | Entre chat et chien Sam 17 Sep - 0:47
Entre chat et chien.
Fenrir & Rémi
Je suis assise à une petite table dans un bar de Pré-au-Lard. L’atmosphère est plutôt sombre et je suis assise dans l’ombre d’un petit escalier qui mène à l’étage au dessus. Je tourne entre mes doigts l’enveloppe que je viens de recevoir. Le courage de l’ouvrir n’y est pas. J’ai beau avoir envie de savoir le contenue de la lettre, mon cœur bat à cent à l’heure. La peur d’une mauvaise nouvelle me tiraille les entrailles. Parce que je sais pertinemment que si cela avait été quelque chose d’anodin, je n’aurais pas eu à me faufiler hors du château en pleine nuit pour me retrouver dans se petit bar. J’avas reçu un hibou, deux jours plus tôt, m’indiquant une heure et une date, aucune autre information. Nous utilisons se code dans la famille lorsqu’une information ne devant pas se retrouver dans les oreilles de mauvaises personnes. Je connais déjà l’endroit. Le processus est simple, dans la journée quelqu’un vient porter cette lettre à l’un des amis de mon père. Un homme qui lui est fidèle et qui ne le trahira pas, sous aucun prétexte. En suite, moi ou la personne qui a reçu l’autre hibou nous présentons à l’endroit de rendez-vous au moment indiqué, puis finalement, nous commandons quelque chose de spécifique avec une formulation et des mots préalablement défini, ainsi l’homme peut confirmer notre identité et nous apporter, avec notre commande, une lettre ou un colis nous étant destinés. C’est un système simple mais qui, en ses temps plus calmes, a prouvé son efficacité. Par ailleurs, tout est délivré par une tierce personne se qui rend le destinataire très difficile à identifier. Et puis, quand bien même qu’une personne mal intentionnée ou trop fouineuse apprenait l’existence de cette missive, il ne saurait pas la décrypter adéquatement, d’autant plus qu’il ne possède pas toutes les informations.
Je prends une grande inspiration avant d’insérer mon doigt dans la fente pour faire sauter le saut anonyme de l’enveloppe. Mais avant que j’achève mon mouvement, un frisson glacial me parcourt la nuque. J’ai la sensation que quelqu’un ou quelque chose m’observe et je n’aime pas ça. Je prends un une petite inspiration avant de mettre la lettre dans une de mes poches et de prendre une bonne gorgée de mon breuvage. J’ai l’impression de devenir parano depuis le début de l’année. Je ne sais pas exactement ce qui se passe avec les mangemorts, je ne sais pas non plus si le seigneur des ténèbres s’apprête à revenir ou non, mais vaut mieux être trop prudente que se faire prendre comme une idiote. C’est mon père qui m’a apprit à me fier sur mes sens. Il a beau n’avoir aucune estime pour ma personne, il s’est tout de même assuré que je sache me débrouiller dans se genre de situation. Je reste encore un moment à boire avant d’aller au comptoir payer ma consommation. Je glisse un généreux pourboire au contact de mon paternel puis me dirige vers les toilettes. J’entre dans celle des filles puis sélectionne une cabine, celle du fond. J’entre puis me dépêche à lire la lettre. J’enregistre les informations dans mon esprit, même si je ne les analyse pas. J’aurai amplement le temps de le faire plus tard. Une fois mon scanne terminé je prends la lettre et l’enveloppe puis la pause en équilibre sur le bord de la cuvette. Je sors ma baguette puis en mimant la formule de mes lèvres « Incendio ». En une fraction de seconde, le papier devient poussière. D’un mouvement de la main, je fais disparaître les cendres dans la toilette puis active la chasse d’eau. Maintenant, aucune preuve ne subsiste. Une grimace de dégoût traverse tout de même mon visage. Toucher le rebord d’une cuvette me donne envie de vomir. Je sais bien qu’avec la magie on fait des miracles côté nettoyage et je ne suis pas spécialement dédaigneuse, mais cela reste des toilettes et habituellement j’évite de poser quelconque partie de mon corps, nue ou non, sur cet objet. Et puis, les gens pissent, chient et vomissent là-dedans. Il me semble qu’avec cette simple pensée, l’envie d’y toucher à pleine main me passe assez rapidement.
Je range ma baguette rapidement puis sors de la cabine pour aller me laver les mains. Une fois cette tâche terminé je me redirige vers le bar. Je jette un coup d’œil discret autour pour voir qui se trouve dans l’établissement. Il n’y a pas grand monde et à cette heure se ne sont pas les gens les plus innocents du monde qui s’y trouvent. Je ne reconnais aucun visage, mais encore, les gens encapuchonnés restent difficile à identifier. Je salue le tenancier d’un mouvement de tête puis sort. Après quelques minutes de marche, j’ai encore le sentiment qu’on m’observe, mais cette fois si j’ai en plus, l’impression qu’on me suit. Je suis peut-être parano, mais je ne suis pas folle non plus. Alors sans me retourner, au lieu de prendre le chemin pour retourner à l’école, je me dirige vers la cabane hurlante et les bois qui l’avoisinent. Si je suis pour être suivie, alors autant jouer moi aussi. Vaut mieux prendre que de se faire prendre.
Arrivé devant la vieille cabane, je pose mes fesses sur les marches du perron tout pourri puis j’attends. Par chance je n’ai pas à patienter trop longtemps car une ombre surgit dans les fourrés des bois. Une toute petite ombre. Mais je suis presque certaine qu’il s’agit de la chose qui me suit, alors d’une voix assuré, même si je ne suis pas sur de l’être à l’intérieur je l’interpelle. « Sors. » Je vois la silhouette reculer et les feuilles bouger légèrement dans son mouvement hâtif. « Je sais que tu es là. Et je sais aussi que tu me suie depuis le pub, alors sors qu’on en finisse. » Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mais je ne dois rien laisser paraître. La vulnérabilité est une faiblesse, surtout dans une situation comme celle-ci. Alors je prend une bonne respiration et j’attends de voir la suite. Et même si j'ai peur. Même si je ne sais pas à quoi m'attendre. Je suis sur un terrain que j'ai moi-même choisi. Et je le jure, je suis prête à le bouffer tout cru pour sauver ma peau.
acidbrain
Fenrir Greyback
Messages : 17
Sujet: Re: Fenrir | Entre chat et chien Dim 6 Aoû - 1:33
La bière. Cette boisson qui me semblait infâme quand tout allait bien, mais qui paraissait presque bonne quand mon moral tournait au noir. Pas assez de chasse, pas de traque, pas de sang. Bordel, ca pouvait presque me rendre malheureux. Tapis au fin fond du bar, je sirote ma bière comme on pourrait boire du vin précieux, regardant de temps en temps les visages des sorciers occupant ses lieux. Même, ici, rien ne me donnait envie. Je soupire légèrement, revenant à mon occupation principal avant de lever le regard vers la porte d'entrée. Une odeur. Une odeur non-étrangère venait de me chatouiller les narines. Pourtant, la personne qui venait d'entrée et qui s'était dirigée après avoir commandé dans un coin reculé ne me disait rien. Toujours en buvant, mes yeux se fixent tel un radar sur cette jeune personne, beaucoup trop jeune pour être ici à cette heure-ci à vrai dire. Elle semble préoccupé, tournant dans ses mains une lettre qu'elle ne se décide décidément pas à ouvrir. Je détourne légèrement le regard lorsque cette dernière sent le poids du mien sur elle jusqu'à se lever pour aller aux toilettes après avoir payé. Cette lettre devait être importante pour qu'elle prenne tant de temps avant de l'ouvrir, penchant finalement pour le faire sûrement à l'abri des regards indiscrets, comme le mien.
Je continue de boire, tournant parfois les yeux vers la porte pour ne pas la manquer. Son odeur m'attirait. Et, il semblait qu'elle fût la plus intéressante niveau proie dans ce fourbier. Et je n'avais rien de mieux à faire. D'un seul coup, le goût de cette bière redevenait fade. Je finis par l'abandonner en voyant la demoiselle sortir, lui laissant bonne distance avant de faire le moindre geste.
Toujours silencieux et furtif, je finis par la suivre, un peu étonné de voir la direction qu'elle prenait. La cabane hurlante. La où planait l'odeur de mon louveteau favori, Lupin. Je devenais légèrement fou et nerveux lorsque je sentais son émanation. Il restait important pour moi.
L'odeur de la demoiselle me laissait penser qu'elle savait très bien que quelqu'un était derrière et cette pensée me fit sourire. Je me décale pour aller vers les fourées tout en la regardant s'asseoir. Je m'approche tranquillement.
« Sors. » Dit-elle finalement tandis que je reculais un peu.
« Je sais que tu es là. Et je sais aussi que tu me suie depuis le pub, alors sors qu’on en finisse. » Futée, elle était. Bien que je sentais son pouls s'accélérait, signe qu'elle n'était pas forcément aussi rassurer qu'elle voulait le prétendre.
- Bien. Je suis démasqué, bravo ! Quoi que tes réflexes de défense jugent avec l'endroit isolé que tu as choisi en sachant que j'étais derrière toi depuis le début... Mais soit, je lève les bras avant de les laisser tomber mollement sur mes cuisses. En voyant où tu étais au bar, tu dois aimer ça, les endroits isolés.
Je m'approche alors un peu plus, souriant légèrement à présent que j'étais visible à ses yeux.